Si Dieu ne prenoit aucun soin des choses de ce monde, sourtout des créatures intelligentes, il seroit nul pour nous, et il nous seroit fort indifférent de savoir s'il existe ou n'existe pas. La bonté, la sagesse, la justice, la sainteté que nous lui attribuons seroient des mots vides de sens, la morale ne seroit qu'une vaine spéculation, et la religion seroit une absurdité. C'est ce que l'on a dit autrfois aux épicuriens, qui admettoient des dieux sans vouloir leur attribuer une providence; on a soutenu avec raison qu'Epicure admettoit la Divinité en apparence, et qu'il la détruisoit en effect. . . . |